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Le Clézio, L'inconnu sur la terre

Le Clézio, L’inconnu sur la terre

Le Clézio, L’inconnu sur la terre

via : argoul.com

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Le Clézio, L’inconnu sur la terre

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Le Clézio, L’inconnu sur la terre

Le Clézio, L’inconnu sur la terre

via : argoul.com



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Le Clézio, L'inconnu sur la terre

Publié le 8 mai 2012 par argoul


En même temps qu'il écrivait les nouvelles de 'Mondo', J.M.G.L.C. (comme il signe la 4ème de couverture) noircissait des cahiers d'écolier italiens d'essais sur la nature et sur les choses, sur la nature des choses et les choses de nature. L'inconnu sur la terre est un petit garçon, celui de Nietzsche, « innocence et oubli, un nouveau commencement et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, un 'oui' sacré » (Ainsi parlait Zarathoustra, Des trois métamorphoses), mais aussi cet élan procréateur qui sourd des hommes lorsque, vers 35 ans, ils n'ont pas enfanté. Jean, Marie, Gustave a cette tendresse absurde pour le gamin de hasard, ses yeux noirs profonds, son corps fragile et sa peau lumineuse. Il appelle son petit prince « le petit garçon inconnu », il en fait ce fils littéraire que Saint-Exupéry, Michel Déon et tant d'autres ont inventé pour combler le manque.

Phénomène d'époque, alchimie de l'auteur, post-modernité : il y a tout cela dans ces essais lecléziens. Bien écrits, malgré l'abus du 'on' – cette négation du moi très à la mode après 68 – ces textes montrent l'envers du décor, la trame des romans et nouvelles, l'étonnement qui les fait naître. Ils sont denses, lumineux et font apprécier la démarche de l'auteur.

Le Clézio est un phénomène d'époque. Né en 1940, l'auteur sortait de la jeunesse en 1968 mais il était imbibé des idées du temps, Prix Renaudot à 23 ans pour un premier roman. Mai 68 a marqué la grande révolte contre la société bourgeoise éprise de consommation et prise dans les rets de l'État-providence. Ont été contestés avec vigueur le travail-famille-patrie de l'opinion commune et Le Clézio a bâti sa vie sur ce refus : hédoniste, solitaire, nomade.

Il n'a que mépris pour « notre civilisation moderne (...) Elle qui ose piller les tombes et profaner les lieux saints, elle qui n'a d'autre dieu que son propre savoir, dieu de vanité et de suffisance ; elle qui n'a d'autre foi que celle en sa propre technique, elle qui ne connaît d'autre art que celui de l'intelligence et de l'agression » p.286. Il n'écrit pas pour prouver en logique mais pour communier en sensations. Il n'impose rien, il offre. Il ne crée pas, il rend compte des forces que sont la lumière, les éléments, les astres, la beauté d'un arbre, d'une fleur ou d'un sourire, la vertu d'un être, son élan de vie. Etonnement philosophique qui est le meilleur de mai 68 : « J'aime la lumineuse et pure beauté, celle qui fait voir un monde toujours neuf. Les enfants la portent en eux, dans leurs yeux, sur leur visage, ils la donnent par leur vie, par leurs gestes, leurs paroles. Il y a quelque chose d'inlassable dans leur regard, quelque chose qui ressemble à l'air du matin, après le sommeil. C'est la qualité, la 'vertu' » p.241.

A cette ambiance d'époque, l'auteur ajoute son itinéraire personnel de sans-père exilé, nulle part chez lui. Sensible mais rejeté, il se veut neutre, accueillant le monde et les êtres comme ils viennent. S'il voue un culte à la « beauté », ce n'est pas celle, froide et intellectuelle, des savants qui glosent dans les livres et enferment dans les musées. La beauté, pour Le Clézio est immédiate, elle s'impose ici ou là, au hasard. « La beauté est donnée. Il n'y a rien à acquérir. La beauté n'a pas d'histoire, elle n'est pas la solution d'un mystère. Elle est elle, simplement » p.135. « Mais dans la beauté réelle il y a surtout ceci : l'infini interne. Parfois, je regarde des yeux comme cela, deux yeux dans le visage d'un enfant de cinq ans. (...) Ce sont deux yeux profonds, clairs, qui fixent directement votre regard, qui traversent tout droit l'air transparent de leur lumière que rien ne peut troubler. (...) Ils ne veulent pas juger, ni séduire, ni subjuguer. Ils veulent seulement voir ce qu'il y a et, par les pupilles ouvertes, recevoir en retour le rayonnement de la lumière. Alors dans ces yeux, sans qu'on puisse comprendre pourquoi, on aperçoit soudain la profondeur qui est sous toutes les apparences » p.51.

L'auteur veut écrire pour dire cela, rien de plus, rien de moins, à la manière post-moderne. Pour être en accord avec le monde, en harmonie avec les forces de la vie qui à tout moment se manifestent. « Je voudrais faire seulement ceci : de la musique avec les mots. (...) Pour embellir mon langage et lui permettre de rejoindre les autres langages du vent, des insectes, des oiseaux, de l'eau qui coule, du feu qui crisse, des rochers et des cailloux de la mer » p.309. Ecrire comme on vit, simplement : « Celui qui danse ne se demande pas pourquoi il danse. Celui qui nage, celui qui marche ne se demande pas ce qu'il fait. L'eau, la terre le portent. Il suit son mouvement, il va de l'avant, il glisse, il s'éloigne. Pourquoi celui qui écrit se demanderait quelque chose ? Il écrit : il danse, il nage, il marche... » p.148

Nous sommes bien dans le naturel postmoderne, moment où la société sort de la civilisation purement industrielle. « Peuvent-ils vraiment croire que le monde est une leçon à apprendre, ou un jeu dont il suffit de connaître les règles ? Vivre est ailleurs. C'est une aventure qui ne finit pas, qui ne se prévoit pas. (...) C'est comme l'air, comme l'eau, cela entoure, pénètre, illumine (...) Apprendre, sentir, ce n'est pas chercher à s'approprier le monde ; c'est seulement vouloir vibrer, être à chaque seconde le lieu de passage de tout ce qui vient du dehors...(...) Être vide, non pas comme on est absent – le gouffre, le vertige avant la chute – mais en étendant son corps et son âme pour couvrir l'espace » p.133 On reconnaît là le zen, cette pensée orientale redécouverte par les grands physiciens des années 1970 justement, en rapport avec les nouvelles théories du chaos, du fractal et des cordes. Et la vogue écolo, qui est le zen à portée des caniches.

Le lecteur trouvera dans ces réflexions denses, parfois ornées de dessins de l'auteur, des pages d'admiration à la Francis Ponge, d'étonnements à la Antoine de Saint-Exupéry ou d'inventaires poétiques à la Jacques Prévert. Il rencontrera (par ordre d'apparition à l'image) la montagne, l'autobus, la route, les insectes, les nuages, l'infini, les paroles, les fumées, les arbres, l'orage, l'air, les rochers, les visages, les oiseaux, les enfants, le pain, les cargos, l'orange, les coquillages, les fleurs, les légumes, le miel.

Mais surtout la lumière, la mer et les étoiles, ces trois pôles leclézien du monde. « Eclairer, illuminer, révéler : les mots de la lumière. Ce sont donc ceux de la magie, de la religion, de la suprême logique, puisque la vérité et la réalité ne peuvent exister que sous le regard de la lumière. ( ...) Ce que le langage veut retrouver, avec urgence, lassé des privilèges et des interprétations, c'est cette marche qui irait selon le mouvement du regard : l'aventure simple et tacite, brève, mais intense, comme aux premiers jours après la naissance » p.35. Le lecteur comprendra mieux, dès lors, combien l'apparente simplicité des nouvelles de 'Mondo' demande de disponibilité et de travail – juste pour être vrai.

Le Clézio, L'inconnu sur la terre, 1978, Gallimard l'Imaginaire 2001, 317 pages, ¤9.50

Les livres de Le Clézio chroniqués sur ce blog
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Tags : Le Clézio, L’inconnu sur la terre, Catégories : Le Clézio, Livres | Tags: agression, ailleurs, antoine de saint-exupéry, aventure, écolo, élan, époque, étoiles, beauté, choses, civilisation, communier, danse, Dieu, exilé, francis ponge, harmonie, hasard, hédoniste, immédiate, infini, jacques prévert, leçon, logique, lumière, mai 68, marché, mer, moderne, mots, musique, nature, naturel, nietzsche, nomade, on, petit prince, postmoderne, regard, religion, sensations, sensible, solitaire, suffisance, vanité, vertu, vibrer, vide, vrai, yeux, zen
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#Posté le mardi 20 octobre 2015 10:42

Modifié le mardi 20 octobre 2015 11:05

Le Clézio, Mondo et autres histoires

Le Clézio, Mondo et autres histoires

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À propos










argoul

Explorer le monde et les idées







Le Clézio, Mondo et autres histoires

Publié le 28 février 2011 par argoul


Ces huit nouvelles ont pour épigraphe une citation de Sindbad le marin, voyageur persan. Elles mettent en scène le plus souvent des garçons, parfois des filles, mais le voyage et l'espace sont plutôt « apanage of boys ». La seule fille qui le tente, Lullaby, se voit soupçonner d'avoir fugué... pour un garçon ! Le fil conducteur ressasse les thèmes favoris à Le Clézio : la « vérité » du regard d'enfance, l'appréhension sensuelle du monde, l'accord de soi-même avec la nature... Tous ces thèmes sonnent furieusement années 1970 ; ils reviennent en écho nostalgique pour la génération des 50 ans au pouvoir, d'où le Nobel. D'où aussi le succès d'un Raphaël qui chante la liberté, la différence, « parce que je n'ai plus de chemise ». J'aime bien Raphaël et Le Clézio me rappelle ces années 1970 où j'avais 15 ans. L'enfance était alors un thème neuf. 1968 avait balayé la condescendance des vieux pour ces anges amateurs de contes ou ces monstres à discipliner dans les pensions. Françoise Dolto déclarait que « l'enfant est une personne » ; Le Clézio explorait l'enfance comme univers à soi.

Tous les jeunes garçons du recueil sont un peu lui, ou son double enchanté. Il est Mondo, le gitan solitaire qui erre dans Nice et se baigne aux aurores, ayant ensuite un mot gentil pour chacun, aidant ceux qui l'acceptent. Et « quand il y avait quelqu'un qui lui plaisait, il l'arrêtait et lui demandait tout simplement : 'est-ce que vous voulez m'adopter ?' » p.11.

Il est le double mâle de Lullaby, la petite fille dont la mère est malade et le père au loin, qui décide un jour de ne pas aller au collège. Parce que les murs, le grillage et les platanes lépreux dépriment l'envie d'espace et de soleil (rien n'a changé dans les cages au mammouth).

Il est Jon le sensuel Islandais attiré par la lumière du 21 juin, au sommet de la plus haute montagne : « Elle brûlait et pénétrait les pores comme un liquide chaud, elle imprégnait ses habits et ses cheveux. Soudain il eut envie de se mettre nu. (...) Il se roula sur le sol humide, en frottant ses jambes et ses bras dans la mousse » p.126.

Il est Juba, petit bouvier d'Egypte qui fait tourner les b½ufs pour monter l'eau dans les champs. La roue d'eau répète la roue du soleil dans le ciel, la roue du passé et du futur, dans un accord profond entre le réel et le rêve, le chant et le champ, le bouvier d'ici et le roi imaginaire de la ville de Yol.

Il est Daniel, pensionnaire étiolé qui s'enfuit de la cage pour aller voir la mer, ivre de la découvrir sans cesse mouvante, miroitante, enchantée, criant d'enthousiasme et partant en courant comme le gamin des 'Quatre-cents coups', le film mythique de François Truffaut.

Il est le Martin adulte du royaume légendaire d'Hazaran qui, tel le joueur de flûte de Hamelin, raconte des histoires aux enfants pour les guider vers d'autres lieux à sa suite.

Il est Petite-Croix, fillette aveugle du Nouveau Mexique qui se demande « qu'est-ce que le bleu ? » pour seulement le sentir sans l'avoir jamais vu. Elle ne peut qu''écouter' la lumière, se forgeant des histoires, toute à ses sensations.

Il est surtout Gaspar, « un jeune garçon vêtu comme les gens de la ville », chaussures de toile et veste de lin, visage rougi et nez qui pèle. Il suit quatre jeunes bergers de 6 à 14 ans quelque part dans le sud du Maroc. Avec eux, il s'initie aux mystères de la nature, des astres et des bêtes. Il chasse le lièvre, l'oiseau et le serpent, il bâtit une hutte de roseaux, il rassemble et trait les chèvres, il écoute les signes du bouc et des chiens sauvages, il contemple les dessins des astres dans le ciel clouté des nuits sahariennes. Ce nez qui pèle est le signe de sa mue, comme la peau du lézard. Il passe deux mois peut-être, « perdu » hors civilisation, pieds nus et chemise déchirée (Le Clézio adore ces détails concrets qui mettent en contact le corps avec le 'vrai' de la nature). Puis tout a une fin ; lors d'une tempête de sable, il se retrouve via une route qui le ramène à la civilisation. Mais il est 'born again', nouveau Gaspard Hauser (film) né à nouveau dans le sable du désert et l'eau lustrale du marais.

Le tropisme Le Clézio est la lumière, comme pour Nietzsche et Camus : « C'était pour elle que Mondo avait tout de suite donné ce nom à la maison, la Maison de la Lumière d'Or. La lumière du soleil de la fin d'après-midi avait une couleur très douce et calme, une couleur chaude comme les feuilles d'automne ou comme le sable, qui vous baignait et vous enivrait » p.43.

Pour Lullaby, « le soleil brûlait son visage. Les rayons de lumière sortaient d'elle par ses doigts, par ses yeux, sa bouche, ses cheveux, ils rejoignaient les éclats des rochers et de la mer (...) La lumière continuait à entrer, jusqu'au fond des organes, jusqu'à l'intérieur des os, et elle vivait à la même température que l'air, comme les lézards » p.98.

Jon, « c'était peut-être cette lumière du mois de juin qui l'avait conduit jusqu'à la montagne » p.124. Là où il rencontre l'enfant-lumière qui a quitté les villes pour retrouver la vitalité du monde, l'Enfant de Nietzsche, la dernière des trois métamorphoses de Zarathoustra.

Juba : « Il regarde le ciel, du côté de l'est, et devine que le jour va bientôt apparaître. Il sent l'arrivée de la lumière au fond de son corps, et la terre aussi le sait, la terre labourée des champs et la terre poussiéreuse entre les buissons d'épines et les troncs des acacias. C'est comme une inquiétude, comme un doute qui vient à travers ciel, parcourt l'eau lente du fleuve, et se propage au ras de la terre » p.150.

Daniel, « Celui qui n'avait jamais vu la mer » est rendu ivre par la lumière : « La lumière était partout à la fois, si proche qu'il sentait sur son visage le passage des rayons durcis, ou bien très loin, pareille à l'étincelle froide des planètes. C'est à cause d'elle que Daniel courait en zigzag à travers la plaine des rochers. La lumière l'avait rendu libre et fou, et il bondissait comme elle, sans voir » p.182.

Gaspar le découvre comme il découvre la nature : « C'était le soleil surtout qui était cause de ce qui se passait ici. Il était au centre du ciel blanc, et sous lui tournaient les bêtes dans leur nuage de poussière » p.259.

'Mondo et autres histoires' est probablement le livre que je préfère de l'écrivain Le Clézio. Il se situe à la limite du réel et du surréel, de la nature et de l'humain. Il réenchante le monde sans en appeler aux dieux, d'un simple ici et maintenant qui s'appelle ailleurs le zen. Observer, se laisser envahir, suivre le mouvement et les choses telles qu'elles viennent, se sentir « au milieu du ciel », voilà un destin. « La lumière gonflait la roche, gonflait le ciel, elle grandissait aussi dans son corps, elle vibrait dans son sang. La musique de la voix du vent emplissait ses oreilles, résonnait dans sa bouche. Jon ne pensait à rien, ne regardait rien. Il montait d'un seul effort, tout son corps montait, sans s'arrêter, vers le sommet de la montagne » p.130.

La métaphore humaine, l'accord de l'être avec l'univers.

Le Clézio, Mondo et autres histoires, 1978, Folio, 310 pages

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